Les mardi 16 et mercredi 17 décembre 2003, s’est tenu dans la salle de conférence du Centre National des Archives de Ouagadougou, un atelier national pour la mise en place d’un réseau national d’experts du Burkina.
Cet atelier auquel était conviée la quasi-totalité des bureaux d’études, les associations professionnelles d’experts nationaux, les experts et consultants indépendants du pays (voir liste des participants en annexe 10), a été organisé sous l’égide du Centre d’Analyse des Politiques Economiques et Sociales (CAPES) en collaboration avec :
- le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat (MFPRE) ;
- le Projet d’Appui Institutionnel au Secrétariat Permanent du Conseil National pour l’Environnement et le Développement Durable (PAI-SP/CONEDD) ;
- la Commission Nationale de Promotion de l’Expertise Nationale (COPENA) ;
- l’Association des Consultants Indépendants et Associés du Burkina (ACIAB) ;
- le Bureau d’Etudes et des Consultations de l’Université de Ouagadougou (BEC-UO).
La cérémonie solennelle d’ouverture qui a eu lieu le 16 décembre 2003 à de 9 h, a connu la présence de nombreux participants dont le Secrétaire Général de la Présidence du Faso, Président du Conseil d’Orientation du CAPES, monsieur Soungalo OUATTARA, sous le parrainage duquel la manifestation a été placée. Deux interventions, celle du Directeur Exécutif du CAPES et celle du Secrétaire Général de la
Présidence ont marqué ladite cérémonie.
Dans son allocution, le Directeur Exécutif du CAPES a d’abord souligné que la problématique de la promotion de l’expertise nationale est capitale dans le développement de l’Afrique. Seulement, en ce qui concerne l’Afrique sub-saharienne, force est de constater que depuis les indépendances, des doctrines et pratiques censées garantir le succès des politiques publiques ont au contraire, largement contribué à ce
que le schéma consistant à mobiliser les forces endogènes pour le développement soit négligé. Le recours à l’assistance technique comme base du partenariat pour le développement en est un exemple. Cela, à tel point, qu’aujourd’hui encore, malgré la présence de nombreuses compétences, le renversement de tendance tant attendu en la matière ne s’est pas opéré entraînant comme conséquence une sous utilisation des experts nationaux. Ainsi, la relégation des cadres et experts nationaux au second plan en est une conséquence. Et de dire ensuite qu’il ne s’agit nullement dans le contexte actuel, de se passer de l’aide publique au développement, encore moins de l’assistance technique, mais plutôt de concevoir à ce sujet, une nouvelle démarche notamment en ce qui concerne l’utilisation de l’expertise étrangère. Celle-ci, doit entre autres conditions, compléter l’expertise locale. Cette logique qui sous-entend nécessairement un renforcement des capacités fait partie justement d’une des quatre attributions du CAPES qui de ce fait, est très attentif aux thèmes traités et entend apporter précisément dans la mise en œuvre de son plan stratégique (2004-2008), les appuis substantiels nécessaires.
Le Directeur Exécutif du CAPES a aussi saisi l’opportunité de cette rencontre pour annoncer le démarrage prochain avec l’appui de l’ACBF, d’un projet relatif au Réseau de Gestion des Connaissances au Burkina (RGC-B) qui à terme, contribuera au renforcement de la promotion de l’expertise nationale. Avant de souhaiter plein succès aux travaux, le Directeur Exécutif du CAPES a vivement formulé le vœu que de ceux-ci sortent des propositions pratiques, réalistes pouvant être mises en œuvre dans des délais raisonnables. (Voir allocution en annexe 1).
Le Secrétaire Général de la Présidence du Faso, Président du Conseil d’Orientation du CAPES dans son discours d’ouverture, s’est félicité de la tenue de l’atelier ainsi que de la présence remarquable de tant d’experts de haut niveau. Il a en outre, rendu hommage à toutes les personnes qui nous accompagnent dans le défi majeur de promouvoir une expertise disponible, compétente, pétrie d’éthique.
Qualifiant l’expertise de sanctuaire des stratégies de développement et de fondement de toute politique intégrée et adaptée, conduisant à un développement durable, il a – citant des propos du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, tenus dans son programme pour un développement solidaire – estimé que la création du CAPES procède de la vision éclairée du Chef de l’Etat à promouvoir
l’expertise nationale qui, du reste, est au centre des préoccupations de l’action gouvernementale. D’ailleurs, de nombreuses initiatives dont la création de la COPENA l’attestent. Avant de déclarer ouvert l’atelier, il a placé un grand espoir dans cette rencontre qu’il qualifie d’originale
et de consensuelle, pour q’en sorte un outil de travail au service du développement. (Voir discours d’ouverture en annexe 2)
Il est à noter que tous les participants ont au moment de leur accueil, ont eu à remplir des fiches d’identification destinées d’une part, au répertoire des consultants et experts et d’autre part, à celui des bureaux d’études du pays. Ils devaient pour cela se baser sur 14 domaines d’expertise ainsi que 31 types de services. (Voir annexes 3, 4 et 9.)