Les 13, 14 et 15 décembre 2012, se sont tenues dans la salle de conférence de Palace Hôtel, à Ouagadougou, les troisièmes Journées Scientifiques du CAPES sur le thème, « Quel développement rural pour un Burkina Faso émergent ? ». Ces journées se sont déroulées en trois grands actes à savoir, une cérémonie d’ouverture, deux journées entières de communication et d’échanges sur les sous-thèmes inscrits au programme et la cérémonie de clôture.
I. De la cérémonie d’ouverture
Elle a été marquée par le mot de bienvenue du Directeur Exécutif du CAPES, et par le discours d’ouverture prononcé par le Ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique (MAH), représentant son Excellence Monsieur le Premier Ministre.
Dans son mot de bienvenue, le Directeur Exécutif du CAPES a tenu à exprimer toute la gratitude de l’équipe du Centre au Gouvernement burkinabè et à la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), principal partenaire du Centre depuis le lancement officiel de ses activités en 2002, pour leur constante sollicitude et leurs appuis multiformes.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique est revenu sur l’importance historique du secteur rural dans l’économie du Burkina Faso, ces énormes potentialités ainsi que sa place dans les politiques et stratégies actuelles de développement que sont la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) et le Programme d’Action du Gouvernement pour l’Emergence et le Développement Durable(PAGEDD).
Rappelant ainsi le rôle moteur que les plus hautes autorités du pays entendent faire jouer au secteur rural pour un Burkina Faso émergent, le Ministre a donné aux participants l’assurance que les conclusions et recommandations de ces journées seront prises en compte par le Gouvernement.
Avant de terminer ses propos, il a remercié le CAPES et son institution d’appui qu’est l’ACBF pour l’organisation de ces Journées Scientifiques et a souhaité à l’ensemble des participants, un plein succès aux travaux.
II. De la présentation des sous-thèmes et des discussions
Au total sept (7) sous – thèmes ont été présentés par des communicateurs et discutés par les participants en plénière. Les points saillants des différentes communications ainsi que les principales préoccupations et recommandations qui ont émergé des discussions sont résumés ci-après par sous – thème.
Sous – thème 1 : Contribution de l’agriculture à la croissance au Burkina Faso : une analyse rétrospective.
Le sous – thème a été présenté par le Pr Kimseyinga SAVADOGO, Directeur du PTCI à l’Université de Ouagadougou, qui a livré une communication articulée en trois grandes parties à savoir : (1) le rappel des débats conceptuels sur le rôle de l’agriculture dans le développement, (2) la dynamique de l’agriculture burkinabè de 1961 à 2010 et les leçons qui en découlent, et (3) les solutions pour que l’agriculture burkinabè joue son rôle de propulseur du développement.
Abordant les débats conceptuels sur le rôle de l’agriculture dans le développement, le communicateur a présenté différents courants de pensée économique dont certains comme la thèse structuraliste tendaient à nier l’importance de l’agriculture pour le développement économique. Cette thèse a fortement influencé les choix politiques du Burkina Faso à l’instar de la plupart des pays africains d’accorder une faible importance à l’agriculture au début des indépendances.
Au chapitre de la dynamique de l’agriculture depuis les années 1960, le communicateur a passé en revue, les systèmes d’exploitation agricoles en vigueur ainsi que la contribution importante de l’agriculture à la formation de la richesse nationale, à la croissance économique et aux exportations. En dépit de la constance d’une certaine volatilité des résultats, ce chapitre a aussi révélé les tendances clairement haussières de la production du secteur et des rendements des différentes spéculations exploitées qui permettent d’alimenter un certain espoir. Le chapitre a aussi fait l’inventaire des politiques agricoles mises en œuvre et en a résumé les effets.
Il ressort de cet inventaire que le foisonnement des instruments de politique a pu nuire à leur mise en œuvre effective, même si la libéralisation et la dévaluation ont quant à elles, permis de booster le secteur agricole. Tout compte fait, le pays demeure vulnérable aux aléas climatiques, à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté. L’agriculture burkinabè toute entière est soumise à ces aléas, donnant l’impression « d’un géant qui dort » et que l’action publique devrait réveiller.
Abordant les solutions pour faire jouer à l’agriculture burkinabè un rôle moteur dans le développement du pays, le communicateur a proposé d’agir à la fois sur les facteurs structurels permettant de développer la productivité agricole et sur les facteurs permettant d’assurer l’absorption des produits. L’Etat devra en la matière, à cause de la faillite des marchés, intervenir dans l’arbitrage entre l’offre et la demande des produits. La communication, fort appréciée, a suscité de nombreuses contributions et des recommandations. Au nombre des recommandations, il a été retenu en plus des deux axes d’interventions proposés par le communicateur de : (i) renforcer la planification et la coordination des politiques du secteur, (ii) renforcer la communication et la diffusion en langues nationales des actions de développement du secteur, (iii) mettre l’accent sur les filières porteuses et les spécialisations régionales.
Sous – thème 2 : Maîtrise des conditions de production pour une nouvelle agriculture au Burkina Faso : état des lieux et perspectives.
La communication, qui portait sur la production végétale, a été donnée par M. Jean Martin KAMBIRE, Conseiller Technique du MAH et Coordonnateur du PAPSA. Le communicateur a livré un véritable inventaire des techniques et des pratiques novatrices promues par les politiques agricoles en vigueur dans le contexte actuel du Burkina Faso.
Dans sa démarche de communication, il a d’abord donné l’aperçu général du secteur agricole du pays, en passant en revue, sa contribution à l’économie, au revenu des ménages, les principales cultures pratiquées et les contraintes auxquelles l’agriculture est confrontée. Il s’agit des aléas climatiques, de la faible adoption des innovations techniques (semences améliorées, fertilisants, équipements divers) qui expliquent en outre, les faibles résultats constatés de l’agriculture burkinabè.
Le communicateur a ensuite abordé tour à tour, un certain nombre de facteurs de développement de la production agricole dont il a présenté l’état des lieux et les perspectives de développement tels que prévus dans les lois et les instruments de priorisation de l’action publique. Il s’agit de : (1) la gestion durable des eaux, des sols et la sécurisation foncière ; (2) la maîtrise de l’eau pour l’irrigation, (3) l’accès aux équipements et aux intrants agricoles ; (4) l’organisation professionnelle des acteurs ; (5) la Recherche/Développement et le transfert de technologies ; (6) le financement de l’agriculture ; (7) l’accès au marché, la transformation et la commercialisation des produits agricoles.
La communication a suscité un certain nombre de préoccupations et recommandations de la part des participants. On peut retenir les suivantes : (i) la nécessité de développer l’irrigation d’appoint, de prise en compte des actions de pérennisation des points d’eau dans la stratégie de captage de l’eau et la nécessité de la construction d’autres barrages souterrains ; (ii) la nécessité d’aller au-delà des actions de renforcement des capacités pour développer des centres de formations professionnelles ; (iii) la nécessité de poursuivre la réflexion sur les mécanismes de financement de l’agriculture ; (iv) la nécessité d’intégrer dans la planification, le lien conflictuel qui se développe entre l’orpaillage et l’agriculture.
Sous – thème 3 : Agriculture burkinabè et marché : tendances et perspectives
Le sous – thème a été présenté par M. Issa Martin BIKIENGA, ancien ministre, Conseiller Technique du MAH. Le communicateur a livré une communication articulée autour de trois points essentiels à savoir, la caractérisation du secteur rural, l’aperçu du marché national, régional et international des produits agricoles et les filières agricoles burkinabè.
En guise de caractérisation du secteur rural, le communicateur a rappelé les contributions de l’agriculture à l’économie nationale, tant du point de vue de la formation de la richesse, des revenus des ménages ruraux, que des produits végétaux exportés. Il a aussi fait le constat de l’abondance des ressources exploitables et des facteurs institutionnels, législatifs et règlementaires ainsi que les facteurs de politiques qui favorisent l’accroissement de la production agricole.
En termes de débouchés, le présentateur a identifié des marchés potentiels en extension au plan national, régional et international pour les produits de l’agriculture burkinabè. Le dynamisme de ces marchés serait expliqué par la croissance économique, l’urbanisation galopante, la croissance démographique et la tension continue sur les prix des denrées alimentaires au niveau mondial.
Il a ensuite passé en revue la notion et les approches concernant les filières avant de présenter les filières prioritaires du Burkina Faso : riz, maïs, sorgho, mil, niébé, sésame et coton. Il a présenté les principales contraintes inhérentes au développement de ces filières avant de livrer les perspectives. Concernant les contraintes, on note surtout les aléas liés aux précipitations, les difficultés dans l’approvisionnement en intrants et dans la mise en marché des produits qui entravent l’essor des filières. En termes de perspectives, le présentateur a inscrit au crédit du développement des filières, l’existence d’un cadre institutionnel favorable, l’existence de cadres de promotion de l’agriculture au niveau national, de politiques mettant l’accent sur les filières et les pôles de croissance, de la stratégie dédiée au développement des filières. De même, sur le plan régional et international, les instruments comme le PPDAA et la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace sous régional constituent des atouts pour le développement de filières. Outre ces facteurs, on relève la dynamique de peuplement en Afrique de l’Ouest comme une raison supplémentaire d’espérer un essor futur des filières.
La présentation a suscité les préoccupations et les recommandations essentielles suivantes de la part des intervenants : (i) Transformer les produits pour mieux les écouler. Il faut dans ce sens favoriser les projets de type Partenariat-Public-Privé à travers le lancement d’appels à projets d’industries de transformation ; (ii) Assurer la cohérence et la complémentarité entre les politiques agricoles et commerciales. Ceci pourrait passer par une meilleure implication de l’APEX dans la promotion des exportations de produits agricoles ; (iii) Repenser la stratégie de commercialisation des produits agricoles en accordant une place suffisante au marketing des produits ; (iv) Impliquer la Recherche/Développement dans la recherche de solution au problème d’écoulement de produits, aux études des marchés ; (v) Identifier et développer dans le moyen terme, une autre filière d’exportation agricole en appui à la filière coton.
Sous – thème 4 : Agriculture, industries et chaîne des valeurs
La communication, qui a été donnée par M. Sylvanus TRAORE, Directeur du Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau (BRMN) des entreprises à la Chambre de Commerce et d’Industrie, a été articulée autour de quatre points. Il s’agit : (1) de l’état des lieux des relations entre l’agro-industrie et le secteur rural ; (2) des contraintes de l’agro-industrie au Burkina Faso ; (3) de la stratégie de promotion de l’agro-industrie et (4) des axes d’intervention à privilégier par l’Etat.
Concernant l’état des lieux de l’agro-industrie et de ses relations avec le secteur rural, les productions agricoles offrant un réel potentiel de valorisation industrielle ont été présentées. Il s’agit des cultures annuelles (coton, sésame, arachide, soja, céréales sèches), des cultures pérennes telles que la mangue, la banane, l’anacarde, etc., des produits de cueillette comme le karité, le néré etc., et enfin des produits d’élevage. Les possibilités de transformation industrielles sont nombreuses même si pour l’instant la majeure partie des unités de transformation est constituée d’unités artisanales et semi-artisanales. La cartographie des unités indiquent que les ¾ sont dans la région ouest du Burkina Faso, cette zone étant la principale zone de production des principales spéculations transformées. La proximité du marché de Ouagadougou a aussi favorisé le développement de certaines unités. Les entraves au développement de l’agro-business sont nombreuses.
Elles concernent surtout : l’organisation de la production et de la collecte de la matière première, les difficultés de choix et l’inadaptation des technologies utilisées, la faible disponibilité des ressources humaines, la faible capacité de mobilisation des ressources financières des entreprises, les coûts structurels élevés (énergie, communication, transport, zones aménagées), le coût élevé et la qualité douteuse des intrants.
En termes de stratégie de promotion de l’agro-industrie, le développement de l’agro-industrie repose sur les objectifs de la PNSR, qui a établi des objectifs chiffrés de transformation des céréales et des fruits et légumes à l’horizon 2015.
Afin d’atteindre les objectifs fixés, le communicateur a proposé une approche privilégiant le partenariat entre les producteurs agricoles, l’Etat et le secteur privé industriel. Dans ce partenariat, l’Etat devra : (i) assurer le désenclavement interne et externe des zones de production ; (ii) rendre les zones de production plus attractives pour l’investissement et (3) assurer la protection juridique et judicaire de l’investissement. La présentation a suscité de nombreuses contributions et recommandations formulées par les participants comme suit :
- Renforcer le professionnalisme des acteurs à tous les niveaux ;
- Créer un dispositif d’accompagnement des acteurs de l’agro-business ;
- Mieux accompagner le développement des chaînes de valeurs.
Le sous – thème 5 : Gestion des ressources naturelles et développement durable : cas du Burkina Faso.
Le sous – thème a été présenté par Dr Fidèle HIEN, ancien ministre de l’environnement. Il a porté sa communication sur la définition de concepts et terminologies utilisés en matière de gestion des ressources naturelles, sur la présentation de l’état des lieux des ressources naturelles du Burkina Faso avant de terminer son propos sur les liens entre ressources naturelles et le développement durable du Burkina Faso.
Ainsi, au chapitre des concepts utilisés dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, les concepts de ressources naturelles et de leur gestion ont été définis, de même que ceux du développement et du développement durable. Les rapports conflictuels que ces deux concepts entretiennent ont aussi été présentés.
Le communicateur a ensuite présenté l’état du capital naturel à travers une recension du capital terre, des ressources en eau, du capital forestier, halieutique, faunique, biologique et minier.
Le dernier chapitre de la communication a permis au présentateur de montrer la contribution du capital naturel à l’économie, mais également les dommages causés par l’activité économique sur le capital naturel. L’analyse de la durabilité de l’exploitation des ressources naturelles présentée à ce niveau a permis au présentateur de tirer la conclusion qu’investir dans la préservation des ressources naturelles est rentable au plan économique, social et environnemental.
La communication fort appréciée a suscité les contributions et recommandations sur la nécessité de : (i) mettre l’accent sur les Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL), comme sources de revenus et espèces utilisables dans la récupération de terres incultes ; (ii) renforcer l’ensemencement des plans d’eau en crevettes et en poissons ; (iii) renforcer la protection des ressources fauniques à travers le recrutement d’agents des eaux et forêts ; (iv) renforcer l’éducation environnementale et impliquer les populations dans la protection des plans d’eau ; (v) capitaliser les résultats des opérations de reboisement et de mieux les communiquer aux populations pour stimuler le changement de comportement.
Sous – thème 6 : Place et rôle des ressources animales dans l’économie : tendances et perspectives.
La sous – thème a été présenté par Dr. Adama ZERBO, Consultant et Chercheur associé à l’université de Bordeaux IV. Le communicateur, qui livrait la synthèse d’une étude réalisée à la demande du Ministère des Ressources Animales en 2011, a axé sa présentation sur la contribution des ressources animales à l’économie, la contribution du sous-secteur de l’élevage au bien-être des ménages ruraux ; les déterminants de la performance du sous-secteur de l’élevage, les impacts à escompter du PAPISE et les recommandations issues de l’étude.
Ainsi, la contribution directe et indirecte de l’élevage à la macroéconomie, au revenu de ménages, à la réduction de la pauvreté tant monétaire qu’humaine a été présentée de manière détaillée. Ensuite, le communicateur a caractérisé les performances du sous-secteur avant de décliner les facteurs qui conditionnent sa performance. Il s’agit entre autres, de l’accès au capital au sens large, aux ressources pastorales, aux infrastructures d’élevage, aux intrants zootechniques, aux soins vétérinaires et à l’appui conseil. Le communicateur a ensuite présenté les impacts simulés de l’atteinte des objectifs du PAPISE sur l’économie nationale et sur le bien-être des populations qui s’améliorent. En termes de recommandations, le communicateur a formulé les suivantes :
- Adopter l’approche budget – programme (partenaire extérieur et PPP) ;
- Renforcer la synergie entre le PAPISE et les autres politiques sectorielles ;
- Renforcer la mise en œuvre du PAPISE ;
- Développer les infrastructures en aval et en amont de la production.
Les principales préoccupations et recommandations des participants se résument ainsi qu’il suit :
- Edition de fiches techniques simples pour l’élevage de la volaille traditionnelle traduite en langues nationales ;
- Irrigation, fourrage pour les animaux : l’application de l’expérience Tchadienne de la rotation élevage et agriculture sur les glacis ;
- L’accès aux aliments de bétail ;
- L’ouverture des recrutements de personnes formées sur titre à l’école nationale de l’élevage et de la santé animale ;
- La gestion de la transhumance transfrontalière du bétail ;
- Le renforcement des capacités des acteurs pour l’atteinte des objectifs du PAPISE ;
- La vulgarisation du savoir-faire produit par la recherche.
Le sous – thème 7 : Emergence économique du Burkina Faso
La communication a été donnée par M. Pierre Claver Damiba, ancien ministre et consultant international. Il a articulé sa communication autour des points suivants : (i) la crise des sociétés rurales ; (ii) l’émergence dans la mondialisation, ses concepts et indicateurs de mesures, et (iii) les leviers de l’émergence.
Concernant la crise des sociétés rurales, le communicateur a présenté les caractéristiques des sociétés rurales marquées par des crises. Il a ensuite présenté les causes aggravantes de cette crise et esquissé les stratégies de sortie de crise.
A propos du concept de l’émergence, il a d’abord caractérisé l’émergence. Il a ensuite présenté sa définition et l’a située dans la théorie économique. Pour finir, il a présenté les piliers de l’émergence et proposé des axes pour l’émergence future du Burkina Faso que sont : (i) une société de culture technique et scientifique ; (ii) l’énergie solaire tous azimuts ; (iii) la troisième révolution industrielle ; (iv) la renégociation avec l’OMC des règles du jeu de l’échange. Les questions et contributions des participants ont porté sur les aspects suivants :
- La culture comme facteur de l’émergence ;
- Les liens entre la croissance démographique et l’émergence économique ;
- Les liens entre l’éducation, la formation et l’émergence économique ;
- Par quel pilier prioritaire faut-il commencer l’émergence ?
- Quels rapports les flux d’Investissements Directs Etrangers (IDE) entretiennent-ils avec l’émergence ?
A la suite de ces contributions, le modérateur de la session, Dr Guèda Jacques OUEDRAOGO, ancien ministre, a, à son tour, livré ses préoccupations portant sur la nécessaire libéralisation du secteur de l’énergie, la facilitation des conditions d’ouverture des banques, la maîtrise de l’énergie solaire et les conséquences pour les populations les plus pauvres d’une protection excessive des produits locaux.
III. De la session de clôture
Elle a été marquée par la synthèse des travaux des Journées par les rapporteurs, la lecture et l’adoption du présent rapport de synthèse et par le discours de clôture du Ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique, représentant son Excellence Monsieur le Premier Ministre. En guise de synthèse, les troisièmes Journées Scientifiques du CAPES ont adopté de manière consensuelle les recommandations suivantes :
- Positionner le développement rural dans le cadre et les perspectives de la SCADD ;
- Maîtriser l’eau pour prolonger l’hivernage et assurer l’irrigation ;
- Renforcer la Recherche/Développement et le transfert de technologies ;
- Promouvoir les agro-industries en suivant les filières ;
- Conduire une éducation scientifique et technique de masse ;
- Promouvoir des synergies entre l’élevage et les autres secteurs ;
- Opérationnaliser l’ensemble des recommandations en mettant en place une structure de veille sur le développement rural et l’émergence. Pour ce faire, conduire dans les meilleurs délais la réflexion sur le cadre juridique et institutionnel de cette structure de veille.